Séminaire de Paléographie #5
2018 verra la cinquième édition du séminaire de paléographie animée par Christophe Woehrle historien et doctorant.
C’est sous l’égide des Archives de la ville de Sélestat en la personne de Guilaine Kientz que se tiendra leur second séminaire les 20,21 et 22 juillet 2018. Destinés aux professionnels (avocats, archivistes, notaires, personnels d’Etat Civil, aux historiens, aux généalogistes ou simplement aux amateurs passionnés, ces ateliers permettront d’acquérir méthode et rigueur dans l’apprentissage du déchiffrage des écritures anciennes, françaises et allemandes.
Inscription obligatoire au 03 88 58 85 24 – gratuit – places limitées
La troisième édition du séminaire de paléographie allemande
Pour la 3e année consécutive, la mairie de Marckolsheim (67) et Christophe Woehrle s’associent pour vous proposer un séminaire de paléographie allemande les 14, 15 et 16 août 2015.
La journée du vendredi 14 août est spécialement prévue pour les professionnels, avec l’apprentissage des bases de l’écriture cursive allemande et la lecture d’actes d’état-civil. Les plus avancés, après un rappel des bases, pourront étudier des comptes-rendus de séances du conseil municipal de Marckolsheim.
Les stagiaires bénéficient de la formation et des conseils de Christophe Woehrle. Secondé par Pauline Mazet, chargée du patrimoine et des archives de Marckolsheim, Christophe saura vous transmettre sa passion et vous indiquer ses astuces.
Ce séminaire accueille des participants venus de toute l’Alsace et affiche complet chaque année. Nous vous conseillons donc de vous inscrire au plus vite ! Il est ouvert à tous (professionnels ou non). Il est gratuit et accessible même si vous ne savez pas parler allemand. Les exercices seront essentiellement basés sur des documents provenant des archives municipales de Marckolsheim.
PROGRAMME :
Vendredi 14 août (9h-12 / 14h-17h) : journée spéciale « professionnels »
Débutants : bases de lecture, structure et lectures d’actes d’état-civil des périodes germaniques
Avancés : rappels, étude du registre des séances du conseil municipal (1917-1918)
Samedi 15 août (9h-12 / 14h-17h) :
Débutants : alphabet, lecture simple et recherche d’une famille dans les registres d’état-civil
Avancés : étude de registres de bourgeoisie et de population (XVIIIe siècle)
Dimanche 16 août (9h-12 / 14h-17h) :
Débutants : recherche des différents membres d’une famille de Marckolsheim en vue de dresser un arbre généalogique le plus complet possible
Avancés : étude du registre des arrivées et départs (1871-1918)
INFORMATIONS PRATIQUES :
Lieu : La Bouilloire, maison culturelle de Marckolsheim, 1 impasse de l’école 67390 Marckolsheim (à côté de l’église).
Inscriptions : Le stage est gratuit mais il est nécessaire de s’inscrire (places limitées) auprès de Pauline Mazet, mairie de Marckolsheim.
Tél : 03 88 58 25 98. Mail : pauline.mazet@marckolsheim.fr
Renseignements : www.marckolsheim.fr et concernant les sessions précédentes : http://elof.fr/paleo/
Presse allemande : Fränkischer Tag couvre l’évènement
Fränkischer Tag
Lundi 1er décembre 2014
Bamberg
Pierres contre l’oubli
Traduction de l’article du 1er décembre 2014
Pierres contre l’oubli
Mémoires: 15 nouveaux « Stolperstein »
ont été posés à Bamberg, afin d’honorer
la mémoire de victimes du national-socialisme.
A côté de citoyens de la ville
on a honoré le prisonnier de guerre
français, Ferdinand Rapiteau.
De notre envoyé spécial
Martin Wohlgetan.
Bamberg. La pose en elle-même se déroule en très peu
de temps. L’assistant de Gunter Demnig prépare un trou
dans le bitume devant la place de la gare. Pendant ce
temps, deux jeunes élèves du Collège Martin Wiesend
dégagent les déchets avec des seaux, et l’artiste se
met à genou pour commencer le travail. En quelques secondes
le pavé orné de sa plaque en laiton y est inséré.
Un peu de sable et de ciment pour combler le trou,
un peu d’eau pour amalgamer le tout, un petit coup de
balai et la pierre du souvenir est posée. Il aura fallu
exactement 7 minutes pour que le Stolperstein de Ferdinand
Rapiteau devienne partie intégrante de la place de la gare.
Mais le petit geste est porteur d’un immense symbole.
Le pavé doré qui porte le nom de Ferdinand Rapiteau est
maintenant présent, et pour longtemps. Pour toujours, d’ailleurs.
Voilà plus de 20 ans que l’artiste Gunter Demnig pose
ces pierres, tout a commencé en Allemagne.
Depuis ce sont plus de 40 000 Stolperstein qui ont été
posés sur le continent. « Un homme tombe dans l’oubli
au moment où son nom est oublié », c’est ce qui est écrit
dans les textes sacrés juifs, et c’est à partir de cette
phrase que Gunter Demnig a développé son idée et honore
le nom des victimes.
A Bamberg, c’est l’association Willy-Aron qui est responsable
de la pose des Stolperstein. La première pierre posée à
Bamberg le fut en 2004 en l’honneur de Willy Aron
jeune juriste, parmi les premières victimes juives du nazisme.
Depuis, ce sont 113 pierres du souvenir qui ont été
posées dans la ville.
La préméditation d’un compagnon
Ferdinand Rapiteau est arrivé en 1940 à Bamberg, en tant que
prisonnier de guerre. Cet éleveur de chevaux originaire de Coux
(près de Bordeaux) fut mis au service des chemins de fers allemands
et était logé dans des baraques en bois dans la gare.
Le 19 juillet 1941 il fut touché par une balle, tirée d’une
carabine à plomb avec laquelle un jeune de 16 ans jouait à
tirer aux pigeons.
Son camarade Bernard Delachaux, qui fut 1 an plus tard aussi
victime d’un tir et pour lequel fut posé une Stolperstein en
2012 dans la Roppeltsgasse, écrivit dans son journal intime
qu’il ne croyait pas à la thèse de l’accident, et qu’il y
voyait même une certaine préméditation.
Toutefois: le Maire de Coux de l’époque, ancien vétéran de la
Grande Guerre, tint un discours très poignant:
« Ni Haine, ni vengeance …Mais, le retour de Ferdinand Rapiteau
doit nous aider à ne pas l’oublier et il doit rester vivant dans
nos cœurs ».
L’historien Christophe Woehrle qui étudie les prisonniers de guerre
français à Bamberg dans le cadre de son doctorat a lu devant
l’assistance le discours du Maire, tenu en 1949 et ce dernier fut
également lu, au même moment, devant le monument aux morts de
la commune de Coux.
Christophe Woehrle dans son allocution fit la remarque suivante:
« Toute trace des victimes étrangères a disparue dans le cimetière
de la ville, et ainsi il n’y a plus moyen d’honorer la mémoire
de ces victimes. Le temps est peut-être venu de redonner un endroit
à ces victimes. »
Le maire de Bamberg, Christian Lange releva immédiatement ce qui lui
paraissait évident: « Nous sommes justement en train de travailler sur
le sujet et nous nous posons la question par quel moyen nous pourrions
honorer la mémoire de ces hommes et femmes. A la Toussaint nous avons
rappelé les victimes françaises des guerres de 1870 à 1945 et ainsi
montré notre volonté d’une telle action dans le futur. »
Pour la pose, les petites-filles de Monsieur Rapiteau se sont déplacées. Il
s’agit de Maryse Cot et Betty Lambert venues spécialement de France. Elles
ont rendu un témoignage poignant à leur grand-père en lui offrant
des fleurs et des photos. Elles étaient accompagnées d’une délégation
officielle de la mairie de Coux, menée par le 1er adjoint au maire, Marianne Léturgie,
qui en quelques mots à su donner l’essentiel: « J’espère que ce genre de
manifestation ne serve pas qu’à honorer la mémoire des nôtres, mais soit
un plaidoyer pour l’Europe. Que l’histoire nous serve à avancer! »
Les autres pierres:
Les autres Stolperstein posées à Bamberg se trouvent:
Peter Burgis (Josephstraße 23) – Anna Engelmann (Hainstraße 14) – Siegfried
Buchstein (Kleberstraße 35), Jakob, Bella, Walter, Mathilde Ruth et Heinz
Fleischmann (Obere Königsstraße 16) – Gustav, Margarete, Anneliese, Ernst
Otto et Paul Fleischmann (Kunigundendamm 20) – Adam Kaim (Mittlerer Kaulberg 37)
« Un homme tombe dans l’oubli lorsque son nom est oublié » extrait du Talmud
Le séminaire de paléographie vu par ses participants
Article DNA du 23 aout 2014